Ma position entre nucléaire et climat
novembre 2020Je tente de résumer ma position.
Mon raisonnement tient en quelque points. Chacun demande des justifications pas toujours évidentes, détaillées dans les billets précédents.
Le climat est plus dangereux que le nucléaire
Le climat est beaucoup plus dangereux que le nucléaire. Et par «beaucoup», j’entends que le risque climatique se compte facilement en milliards de morts dans le siècle. Même pas en rêve que même Greenpeace trouve au nucléaire un scénario catastrophe qui arrive à la cheville du scénario «de base» climatique.
Il n’y a pas de «balance de risque» entre le climat et le nucléaire
En conséquence du premier point, on ne peut pas prendre le moindre risque climatique pour un bénéfice nucléaire.
Il n’y a pas de compromis entre les deux.
Les comportements inacceptables
Il est donc inacceptable de faire de l’anti-nucléaire sur le dos du climat. Entre autres :
Commencer à fermer des réacteurs nucléaires avant d’en avoir totalement fini avec le charbon. Ça c’est pour l’Allemagne.
Sortir du nucléaire en augmentant la production électrique au gaz. Ça c’est pour la Belgique.
Injecter des informations fausses sur le climat pour défavoriser le nucléaire. Ça c’est pour Greenpeace qui prétend être capable de remplacer les énergies fossiles par des renouvelables, alors qu’ils ne sont capables de ne remplacer que l’électricité fossile par des renouvelables.
Proposer des scénarios de développement électrique qui ne permettent pas d’augmenter fortement la consommation électrique. En effet, 65% de l’énergie française est au gaz et au pétrole mais n’est pas de l’électricité. Exemple typique : le transport routier, mais aussi de nombreux procédés industriels qui demandent de la chaleur. On ne va, certes, pas tout électrifier, mais il me semble climatiquement suicidaire de ne pas se réserver la possibilité d’en électrifier une partie.